J’ai envie d’essayer… mais j’y arrive pas

Parlons de sodomie, de peur, et de perception de soi chez les hommes.
Maxime a 29 ans.
Il est attiré par les hommes depuis toujours. Il n’a aucun problème avec ça, il l’assume.
Mais il y a une chose qu’il n’a jamais osé faire : se laisser pénétrer.
Il a déjà essayé. Une fois. Deux fois. Mais il a bloqué.
Trop tendu. Trop de peur. Trop d’idées dans la tête.
Et depuis, il se pose des questions :
“Est-ce que je suis normal si je n’y arrive pas ?”
“Est-ce que je dois forcément passer par là ?”
“Est-ce que je vais perdre ma virilité ?”
Quand le corps dit non… et que la tête tourne en boucle
Ce que Maxime vit, beaucoup d’hommes le traversent.
Envie, curiosité, excitation…
Mais aussi peur, blocage, gêne, malaise.
Et souvent, ces peurs ne viennent pas du corps, mais de tout ce qu’on a appris, entendu, intégré depuis l’enfance :
"C’est sale."
"C’est un truc de soumis."
"Moi, je suis un mec, je me fais pas pénétrer."
"On sait tous ce qu’il y a là-dedans, non ?"
Résultat : même si le désir est là, le corps se tend. Il se ferme.
Et le plaisir devient inaccessible.
Ce que la sexothérapie peut apporter
Quand un homme vient consulter pour ça, on ne force rien. On n’encourage pas “à le faire”.
Ce n’est pas une obligation, ce n’est pas une preuve d’identité, ce n’est pas un passage obligé.
Mais on explore.
On pose les vraies questions :
Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
Est-ce que tu as envie d’essayer pour toi, ou pour "cocher une case" ?
Qu’est-ce que tu ressens dans ton corps quand tu y penses ?
Quelles sont les peurs derrière ?
Et là, souvent, on découvre que le problème n’est pas physique.
C’est une question d’image de soi.
D’éducation.
De représentation du “vrai mec”.
Les peurs les plus fréquentes
Voici ce que j’entends souvent en consultation :
🧠 “J’ai peur que ce soit douloureux”
👉 Oui, ça peut l’être. Mais pas si on prend le temps, si on écoute son corps, si on ne va pas trop vite. La douleur vient souvent de la crispation, pas de l’acte lui-même.
🧼 “J’ai peur de ne pas être propre”
👉 Beaucoup d’hommes ne savent pas comment préparer leur corps. Il existe des solutions simples pour se laver (douche interne avec de l’eau tiède, pas de savon à l’intérieur, ne pas trop insister pour éviter d’irriter).
🪞 “J’ai peur que ça me fasse perdre ma virilité”
👉 La pénétration n’a rien à voir avec la valeur d’un homme. Être réceptif ne signifie pas être “inférieur”. Le plaisir anal, ce n’est pas une affaire de rôle, c’est une affaire de sensation.
Quelques pistes concrètes pour mieux vivre ça
✅ Commencer seul
Avant d’explorer avec un partenaire, il est souvent utile de découvrir son propre corps. Le toucher, les sensations internes, le rythme. Apprendre à se détendre, à respirer, à se connaître.
✅ Changer de regard sur la pratique
La sodomie n’est ni un devoir ni une étiquette. C’est un choix intime, un moment de partage, pas une performance.
Tu es libre d’aimer ça ou non. Ce n’est ni une honte, ni une obligation.
✅ Préparer, sans pression
Un environnement calme, une bonne communication avec son partenaire, du temps devant soi, un lubrifiant adapté, une confiance partagée. Ce sont des conditions essentielles pour que le corps s’ouvre sans forcer.
✅ Accepter de ne pas y arriver tout de suite
Il n’y a pas d’échec ici. Il y a un chemin. Et ce chemin peut être lent, doux, progressif.
En résumé
Tu peux être attiré par les hommes, et ne pas te sentir prêt à vivre la sodomie.
Tu peux avoir envie d’essayer… et bloquer.
Tu peux aimer être pénétré… ou pas.
Tout est valable. Rien n’est honteux.
Mais si tu sens que quelque chose bloque, que tu veux avancer mais tu ne sais pas comment, sache que tu n’as pas à faire ce chemin seul.
👉 La sexothérapie peut t’aider à remettre du calme dans tout ça. À comprendre ton désir, à retrouver la confiance, à écouter ton corps, sans pression.
